Expositions virtuelles

Nature, culture et paysages des Alpes-Maritimes

Depuis le milieu du XIXe siècle, les paysages des Alpes-Maritimes ont connu de profonds bouleversements. L’exposition retrace l’évolution des trois domaines paysagers du département, le milieu naturel, essentiellement celui des espaces montagnards, le milieu agricole façonné depuis l’Antiquité en fonction des besoins alimentaires et des attentes économiques des habitants, enfin le milieu urbain où la nature réintroduite doit satisfaire l’envie de loisirs et de détente dans un environnement soumis aux agressions du bruit et de la pollution.

Thème 1 : Le milieu naturel

  • La diversité végétale

    Les Alpes-Maritimes se caractérisent par un relief extrêmement accidenté. Le climat marqué par l’influence méditerranéenne présente d’importantes différences en fonction de l’altitude.

  • Les défrichements

    En se sédentarisant, l’homme a défriché le manteau forestier par brûlis pour disposer de terres à ensemencer avec des végétaux lui assurant sa subsistance et a exploité le bois.

  • L’exploitation du bois

    L’agriculture n’explique pas à elle seule la régression de la forêt. La construction faisait largement appel aux bois locaux pour les planchers, les charpentes, les toitures en bardeaux de mélèze, le mobilier et les outils.

  • La forêt et l’élevage

    Au Moyen Âge, la place de l’élevage était prépondérante dans l’économie et les troupeaux bénéficiaient d’un domaine extrêmement vaste depuis les premières collines jusqu’aux alpages.

  • La sauvegarde des forêts

    Dès le XVIIIe siècle, fut émise l’idée que le déboisement avait des effets désastreux en amplifiant le ravinement des sols dénudés.

  • Le reboisement

    La loi du 4 avril 1882 permit de réactiver le processus de reconstitution du manteau forestier alpin en instaurant des périmètres de reboisement.

  • L’expansion de la forêt et la conservation des espaces naturels

    Le travail méthodique des forestiers et le repli des activités d’élevage ont permis à la montagne de retrouver sa vocation forestière. Le paysage des montagnes des Alpes-Maritimes a ainsi considérablement évolué au cours du dernier siècle par un reboisement essentiellement naturel qui atteint des proportions étonnantes.

Thème 2 : Les territoires agricoles

  • L’organisation du terroir

    L’essentiel du territoire étant montagneux, avec des fortes déclivités et une mince couche de terrain fertile, les habitants ont été contraints de constituer des banquettes (faissa en provençal) afin de disposer de petits plans horizontaux placés en amphithéâtre les uns sur les autres et soutenus par des murs de pierre sèche bâtis en talus.

  • Les céréales

    La majeure partie des terres exploitées était consacrée aux céréales. Elles étaient présentes sur les deux tiers des terres soit seules pour moitié, soit en association avec d’autres productions, blé et vigne pour l’autre moitié.

  • La vigne

    La vigne tenait une place très importante jusque dans les villages d’altitude et sa culture a longtemps gardé tous les caractères d’une tradition multi-séculaire. Le rendement de la vigne était très faible (20 hectolitres à l’hectare d’après une enquête de 1866), parce qu’elle était le plus souvent complantée.

  • L’olivier et l'arboriculture

    Arbre sacré de la Grèce antique et répandu dans tout le bassin méditerranéen, l’olivier devait son importance aux multiples usages que l’on faisait de l’huile extraite de ses fruits.

  • Les plantes à parfum

    C’est au XVIIe siècle que s’est développée dans la région grassoise la culture des plantes à parfum en particulier le jasmin avec l’émergence de la parfumerie, un domaine d’activité vers lequel se sont alors orientés les tanneurs.

  • L’endiguement et le maraîchage

    Les basses vallées des fleuves côtiers, Paillon, Var, Loup, Siagne, constituaient des zones inondables en raison du régime torrentiel des cours d’eau. Les deltas se déployaient largement en zones de marécages, où s’épanouissaient oseraies et vernes.

  • La fleur coupée

    L’écrivain Alphonse Karr a quitté la France pour Nice au moment de l’instauration du Second Empire. Dans la grande propriété Bermond qu’il louait à la périphérie de Nice, il s’improvisa horticulteur et ouvrit un magasin pour vendre des fleurs aux étrangers.

  • Le recul des terres agricoles

    Amorcé dès le XIXe siècle par le manque de main d’œuvre attirée par les emplois plus rémunérateurs de la ville, le recul des cultures traditionnelles s’est accéléré après la première guerre mondiale.

Thème 3 : L’espace urbain

  • Les jardins utilitaires et d’agrément

    Jusqu’au milieu du XIXe siècle, les jardins utilitaires, à la fois potagers et vergers, fournissaient aux familles une part importante de leur alimentation. Situés à proximité immédiate des agglomérations, ils formaient de véritables couronnes.

  • L’acclimatation des végétaux exotiques

    Au XIXe siècle, l’essor de l’acclimatation de végétaux exogènes sur le littoral des Alpes-Maritimes et du Var fut rendu possible par des conditions climatiques favorables, similaires à celles de plusieurs régions du monde.

  • Les jardins des hivernants

    Conjuguée avec l’implantation massive en Europe de plantes du monde entier, l’arrivée des hivernants au milieu du XIXe siècle fut à l’origine dans les Alpes-Maritimes de l’essor spectaculaire de jardins d’un genre nouveau.

  • Le renouvellement de l’art des jardins au XXe siècle

    A la veille de la première guerre mondiale émergea une nouvelle forme de style de jardin, adaptation du style néo-rural anglais, le jardin néo-méditerranéen, à l’initiative de paysagistes comme Ferdinand Bac.

  • Les jardins publics

    Jusqu’au XVIIIe siècle, la présence de l’arbre dans la ville, sur l’espace public, est marginale. Il faut attendre que l’expansion urbaine fasse sortir les villes de leurs fortifications pour voir se créer des cours, longues allées agrémentées d’arbres.

  • La ville dans la nature

    Dans les années 70, la croissance très forte de la population des Alpes-Maritimes a eu pour conséquence un éparpillement des villes et un étalement des banlieues.

  • Les parcs suburbains

    Dès 1955, le préfet Pierre-Jean Moatti se préoccupa d’engager le département des Alpes-Maritimes dans une politique de sauvegarde des paysages, menacés par une urbanisation dévorante.