L'eau douce et la mer...

Eau sacrée, thermalisme et hygiène

Moyen de purification, l’eau était perçue comme élément de guérison. Des sources placées sous l’invocation d’un saint guérisseur étaient censées opérer des miracles comme saint Arnoux à Tourrettes-sur-Loup.

La population avait aussi depuis l’Antiquité connaissance de sources minérales aux propriétés particulières susceptibles de soulager certains maux.

Les Alpes-Maritimes n’ont qu’une station thermale, Berthemont, pénalisée par l’isolement. Alternant succès et difficultés depuis la relance de son exploitation en 1863, elle fut rachetée par la commune de Roquebillière en 1981. A la fin du XXe siècle la consommation d’eau en bouteille a connu un engouement.

La municipalité de Fontan essaya de promouvoir l’eau minérale des Fouzes à la suite d’une conférence tenue à Nice en 1960 sur les propriétés du fluor dans les caries dentaires.

La production a démarré en 1980 mais les coupures répétées de la route de la Roya ont fini par condamner une entreprise dans un secteur d’activité où régnait une très forte concurrence.

L’eau est avant tout un moyen d’hygiène bénéfique pour la santé.

Les Romains, grands amateurs de bains, avaient réalisé des thermes dans les villes comme à Cimiez. La création des lavoirs ne se généralisa qu’au XIXe siècle, s’inscrivant dans un mouvement général qui résultait d’une prise de conscience de l’importance de la salubrité publique.

Au début du XXe siècle les villes commencèrent à offrir à leurs habitants des établissements de bains-douches. Au XXe siècle, l’eau à domicile favorisa un essor des pratiques hygiéniques et relégua au rang des souvenirs les usages collectifs ancestraux : le lave-linge a rendu obsolètes les lavoirs et les fontaines ont perdu leur rôle utilitaire.