L'eau douce et la mer...

L’hydroélectricité

Les besoins croissants d’électricité liés à l’urbanisation du littoral des Alpes-Maritimes et à la fonction touristique du département nécessitèrent de faire appel très tôt à l’énergie hydraulique.

L’invention de la turbine par Burdin et Fourneyron en 1826-1827 puis le transport du courant à distance rendirent possible l’utilisation des chutes d’eau du département à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, par le biais de concessions.

De petites usines furent mises en service par des communes du moyen et du haut-pays comme Saint-Martin-Vésubie en 1893.

A côté de cette production quasi-artisanale, on assista dans les Alpes-Maritimes à une véritable course à la « houille blanche » menée par des consortiums de banquiers et d’industriels qui spéculèrent sur les droits d’eau et lancèrent, entre 1897 et 1928, la construction des premières grandes centrales hydroélectriques du département.

L’Energie Electrique du littoral Méditerranéen (E.E.L.M.) s’imposa rapidement à ses concurrents, aménageant les centrales de Plan-du-Var, Pont-du-Loup, Saint-Cézaire, Fontan et Bancairon. Dans la Roya, les Italiens maîtrisaient l’essentiel de la production.

Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, Electricité de France eut en charge la remise en état des installations et leur modernisation.

La construction de nouvelles usines fut entreprise : la Courbaisse (1951), Valabres (1957), Saint-Martin-Vésubie (1960), Belvédère et Roquebillière (1969). Plusieurs micro-centrales ont complété l’équipement hydro-électrique des Alpes-Maritimes.