Les grands hôtels et l'industrie hôtelière

L’urbanisme local est influencé par le développement du tourisme : dans les années 1880-1890, on construit dans les espaces naturels des caps ainsi que sur les collines environnantes de Nice et Cannes de magnifiques villas.

Durant la deuxième moitié du XIXe siècle, l’accueil des étrangers devient progressivement le cœur de la vie économique des Alpes-Maritimes par la naissance, le développement et le perfectionnement de l’hôtellerie de luxe.

L’hôtel de voyageur, stimulé par l’essor du tourisme aristocratique, évolue vers un service d’hébergement toujours plus luxueux, en quête du confort le plus moderne.

À l’instar des grandes capitales, la Côte d’Azur est le lieu où s’épanouit la notion de palace, point de perfection de l’industrie hôtelière.

Imaginé et développé par une génération d’entrepreneurs, tels que César Ritz, Henri Ruhl, Emmanuel Martinez ou Joseph Aletti, le palace offre une alternative à la villa et à l’hôtel particulier dans l’accueil des souverains et des élites de la bourgeoisie.

Il s’appuie sur une technicité du service offert mais aussi sur celle des programmes architecturaux.

Le Regina Excelsior Hôtel, le Ruhl ou le Negresco à Nice, le Carlton à Cannes, le Grand-Hôtel du cap Ferrat, le Grand-Hôtel du cap Martin, l’Éden Roc à Antibes, ou l’Hôtel de Paris à Monte-Carlo sont les fleurons des palaces de la Belle Époque.