Préservation du patrimoine religieux

Cartelami de la chapelle du Saint-Sépulcre

Le Département a aidé à la restauration d’œuvres originales appelées cartelami, représentatives d’une forme de piété religieuse que l’on trouve au XVIIIe et au début du XIXe siècles.

Les cartelami de la chapelle du Saint-Sépulcre

Les cartelami de la chapelle du Saint-Sépulcre © DR

Présentation de l'œuvre

Ces éléments peints sur bois, découpés en silhouettes, composent un décor traditionnellement mis en place lors de la semaine Sainte. Ils concouraient, par la mise en scène et la théâtralisation de certains moments de la Passion, à susciter l’empathie et la compassion des fidèles. Le Concile de Trente avait favorisé cette approche basée sur l’émotion mystique, après les bouleversements engendrés par la Réforme, reconnaissant ainsi l’intérêt de l’image et sa capacité à favoriser l’émotion esthétique et pieuse.

Les sept cartelami de la chapelle du Saint-Sépulcre à Nice sont de belles pièces, peintes et réalisées avec soin, de dimensions imposantes. Sans doute ne sont-ils qu’une partie du décorum mis en place lors de la Semaine Sainte.

Tout en se réjouissant de la conservation de ces cartelami, il faut constater la fragilité de ces œuvres réalisés dans des matériaux peu nobles, usés par des mises en place successives. Plus encore, il faut tenir compte d’un délaissement progressif lié aux mutations liturgiques.

Les cartelami conservés représentent Saint-Jean l’Évangéliste, Sainte Marie-Madeleine, Marie de Cléophas, Joseph d’Arimathie, Nicomède et deux soldats romains. Malheureusement, la silhouette de la Vierge n’a pas été conservée. Sans doute servaient-ils à composer deux scènes distinctes dans la chapelle du Saint-Sépulcre : Le Christ sur la croix, entouré de saint Jean l’Évangéliste, sainte Marie-Madeleine et Marie de Cléophas, dans le schéma classique du Calvaire ; la descente du corps du Christ de la croix et sa déposition dans la tombe, entouré des figures de Nicomède, de Joseph d’Arimathie et des deux soldats postés à la garde du tombeau. On peut supposer que, réalisés dans deux endroits différents de la chapelle, ils proposaient une sorte de déambulation aux fidèles, impressionnante et empreinte d’émotion car complété par tout un decorum de tentures, musiques, décorations végétales…

Travaux de préservation

La restauration des Cartelami, réalisée par l’atelier Maria Teresa Donetti de Bussana di Sanremo, a permis qu’ils soient à nouveau présentés au public, lors de la semaine Sainte.