Victor-Emmanuel II dernier roi de Sardaigne (1849-1860)

Victor-Emmanuel II réforme et laïcise son état. Il unifie le royaume italien avec l’aide de Napoléon III et lui cède en échange le comté de Nice en 1860.

Lors de son accession au pouvoir, Victor-Emmanuel II héritait d’une situation politique difficile, les députés refusant d’entériner le traité de paix avec l’Autriche. Il réussit à s’imposer sans revenir sur le Statuto. Expression d’un électorat libéral, ses gouvernements, dont d’Azeglio et Cavour, poursuivirent la réforme et la laïcisation de l’État ; d’où des lois qui visaient à atteindre la puissance temporelle de l’Église et à abroger les franchises douanières, faisant obstacle au libre-échangisme. Le port franc de Nice fut ainsi supprimé en 1851. En compensation, en 1853 l’État entreprit la construction des routes aptes à désenclaver les vallées. La ville connut aussi des changements notables, la municipalité se chargeant de bâtir un hôpital plus grand et d’installer la manufacture des tabacs à Riquier. Les étrangers contribuaient à cette évolution avec des édifices à l’architecture exotique, tel le château de l’Anglais. Signe des temps, les hivernants pouvaient se doter de temples pour la pratique de leurs cultes. Sous le règne de Victor-Emmanuel, le rêve unitaire italien se précisa grâce à Cavour qui, sûr de l’aide de Napoléon III, déclencha la guerre contre l’Autriche. Une aide essentielle pour remporter la victoire, dont le prix serait la cession de Nice.