La fin de la guerre dans l'est du département

Une mise en place des délégations spéciales est réalisée. Elles remplacent les conseils municipaux en vigueur sous Vichy. Mais la guerre a eut un grand nombre de répercutions sur le territoire : l’essor démographique est brisé et le département est classé dans le tiers des départements les plus ravagés par la guerre.

Octobre 1944 - Combats dans la région de la Bévéra

  • En trois semaines, le village de Castillon n’est plus qu’un amas de ruines.
    Sospel, qui a durement souffert des bombardements américains, est libérée le 28 octobre.

Hiver 1944-1945

  • La haute vallée de la Roya, le massif de l’Authion, les crêtes frontalières de la Vésubie et de la Tinée sont toujours occupés par les allemands.
  • Les habitants de Breil, Fontan et Saorge sont évacués et conduits à Turin.

Avril 1945 - Combats dans la haute vallée de la Roya

  • Le 9, le général de Gaulle annonce à Nice la prochaine offensive (80 000 personnes écoutent l’orateur installé au balcon du casino place Masséna).
  • Le 12, les français qui viennent de remplacer les américains enlèvent l’Authion.
  • Le 13, Breil est libérée - le 14, Tende, la Brigue et Vintimille sont occupées.

Mise en place des délégations spéciales

Elles remplacent les conseils municipaux en vigueur sous Vichy. Le 19 septembre 1944, Virgile Barel est nommé président de la délégation spéciale de Nice.

L’épuration

  • Si des exécutions sommaires ont lieu (10 fusillés le 23 septembre au Fort-Carré d’Antibes), les tribunaux légaux n’ont pas été d’une grande sévérité. Sur les 4 487 inculpés jugés entre le 20 octobre 1944 et le 31 juillet 1947, 24 ont été condamnés à mort (dont les 3/4 graciés).
  • Jean Médecin et J. Bounin, entré dans la Résistance et devenu commissaire de la République à Montpellier, sont déclarés éligibles par le gouvernement.

Les conséquences de la guerre

  • L’essor démographique est brisé
    1936 : 514 000 habitants - 1946 : 453 000 habitants (le nombre des étrangers a diminué de moitié).
    Dans les régions frontalières de l’Italie certaines communes ont payé un lourd tribut :
    • Menton : 1936 : 21 700 habitants. 1946 : 13 800 habitants.
    • Breil a perdu 46 % de sa population, Sospel 44 %, Lantosque 36 %.
    • Castillon, qui reçoit la croix de guerre, meurt du conflit. 1963 : 301 habitants, 1946 : 47 habitants (1982 : 79 habitants). Le nouveau village est construit à plusieurs kilomètres de l’ancien.
  • Le département est classé dans le tiers des départements les plus ravagés par la guerre. 16 000 habitants ou bâtiments publics détruits (en partie ou totalement).

Les élections municipales d’avril - mai 1945

  • Les femmes votent en France pour la première fois.
  • Nice (où Jean Médecin n’est pas candidat). Au second tour, la liste socialiste - MRP l’emporte. L’avocat J. Cotta, socialiste, est élu maire.