Nature, culture et paysages des Alpes-Maritimes

La sauvegarde des forêts

Dès le XVIIIe siècle, fut émise l’idée que le déboisement avait des effets désastreux en amplifiant le ravinement des sols dénudés.

Cette prise de conscience d’un problème écologique se traduisit par des mesures administratives dans le code forestier français et le règlement sarde de 1822. Mais des exploitations massives continuèrent.

Certaines communes sur la pression des marchands de bois et des entrepreneurs de pâturage ont concédé des coupes inconsidérées. C’est surtout le mode d’exploitation forestière qui était particulièrement déficient, puisque l’assiette de coupes considérables et rapprochées, dans un même canton forestier, était la règle. Facteur de reconstruction du milieu naturel, le recul  pastoral a facilité la tâche des forestiers.

L’application du régime français de soumission de la gestion des forêts communales à l’administration forestière avait mis fin à certains abus mais la population se plaignait des restrictions. C’est la loi du 28 juillet 1860 qui a ouvert la voie à une politique déterminée de sauvegarde des terrains de montagne par le reboisement et le gazonnement. Cette loi envisageait des reboisements obligatoires mais ces mesures se heurtèrent à des populations vivant pour l’essentiel des produits de l’élevage.