Nature, culture et paysages des Alpes-Maritimes

La vigne

La vigne tenait une place très importante jusque dans les villages d’altitude et sa culture a longtemps gardé tous les caractères d’une tradition multi-séculaire. Le rendement de la vigne était très faible (20 hectolitres à l’hectare d’après une enquête de 1866), parce qu’elle était le plus souvent complantée.

En 1803, Fodéré voyait dans « la trop grande multiplicité des figuiers qu’on y trouve souvent aussi nombreux que les ceps » une cause importante du peu de produit de la vigne. Gravement menacée par des maladies notamment l’oïdum puis décimée par le phylloxéra à partir de 1877, la vigne a amorcé un rapide déclin. Confrontée à l’exode rural en montagne et à des baisses de rentabilité consécutives aux crises de surproduction notamment dans le Var en 1847-1848, la viticulture familiale a pris le chemin d’une décadence irrémédiable.

La vigne est devenue un élément résiduel du paysage et se cantonne à une production de vin d’appellation contrôlée à Villars-sur-Var et à Nice sur les collines de Saint-Isidore dont le vin de Bellet était déjà apprécié au XVIIIe siècle.