Nature, culture et paysages des Alpes-Maritimes

Le recul des terres agricoles

Amorcé dès le XIXe siècle par le manque de main d’œuvre attirée par les emplois plus rémunérateurs de la ville, le recul des cultures traditionnelles s’est accéléré après la première guerre mondiale.

Entre 1913 et 1929 les surfaces qui y étaient consacrées dans la campagne azuréenne sont passées de 20 000 à 14 000 hectares. Alors qu’aucun terroir n’a échappé à ce déclin général, au contact de la campagne, des villes ont subitement enflé par le développement des fonctions touristique et commerciale.

A la fin du XIXe siècle, alors que les villes du littoral étaient en pleine expansion, la crise des cultures traditionnelles et l’exode rural ont donné à l’espace périurbain une fonction de réserve qui a contribué à la fossilisation et à la  stérilisation de l’agriculture et expliqué, par l’absence de transformation du vieux système arboricole, la persistance du paysage traditionnel et sa mutation progressive en zone verte suburbaine.

Le nombre d’exploitations s’est effondré de 13 650 en 1955 à  2 300 à la fin du siècle.

L’avancée inexorable de la ville, particulièrement de Nice dans la plaine du Var, entamait à la fin du XXe siècle les derniers bastions d’une agriculture résiduelle.