Nature, culture et paysages des Alpes-Maritimes

Les défrichements

En se sédentarisant, l’homme a défriché le manteau forestier par brûlis pour disposer de terres à ensemencer avec des végétaux lui assurant sa subsistance et a exploité le bois.

La pression démographique a progressivement élargi la déforestation autour des noyaux d’implantation.

Les zones de basse altitude plus propices à l’agriculture et à la construction de routes facilitant les échanges ont très tôt été dépouillées d’une bonne part de leurs forêts. C’est sur la bande littorale que l’homme est intervenu de la manière la plus spectaculaire au point de modifier fondamentalement le paysage traditionnel.

Au Moyen Âge, tandis que le moyen pays, livré à la pioche des agriculteurs, se répartissait en terres cultivées, terres gastes couvertes de friches, et forêts ouvertes à la dépaissance, le haut pays subissait la charge excessive des troupeaux transhumants.

L’écobuage a ouvert de larges essarts dans les versants boisés incapables de se régénérer sous la dent destructrice du bétail. La forêt était l’objet de toutes les convoitises et le souci de protection a rapidement conduit à en limiter l’accès et l’utilisation par des mises en défens, souvent objets de conflits entre seigneurs et communautés.