Qualité de l'air

Afin de participer activement à la réduction des Gaz à Effet de Serre (GES), le département des Alpes-Maritimes a décidé de s’engager activement dans une grande politique volontariste en matière de diminution des GES.

Qualité de l'air et changement climatique

A ce titre, plusieurs initiatives sont engagées, toutes complémentaires s’agissant d’actions concrètes à mettre en place avec l’ensemble des partenaires socio-économiques du territoire pour la diminution de la pollution atmosphérique, ou bien s’agissant de l’information, de la sensibilisation de son personnel et/ou du public :

I - Mise en place du Plan Climat Energie du Territoire des Alpes-Maritimes :

Le Département a lancé en décembre 2007 un Plan Climat énergie sur l'ensemble de son territoire départemental.

Donc, à ce jour, les Alpes-Maritimes figurent parmi le premier département à s'être engagé dans une démarche aussi audacieuse couvrant tout le territoire d’un département.

Un Plan Climat fait intervenir tous les acteurs d'un territoire. Pour les Alpes-Maritimes, ont été sollicités toutes les collectivités et communautés de communes, la Préfecture, la Chambre de commerce et d’industrie, l’agence des déplacements et de l’aménagement des Alpes-Maritimes (ADAAM), les stations de ski, les autoroutes ESCOTA, le Parc national du Mercantour, le réseau ferré français, la confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB), la chambre d’agriculture, les conseils d’architecture, d’urbanisme et d’environnement (CAUE), la chambre des métiers, les bailleurs sociaux, le comité régional du tourisme (CRT), la direction départementale de l’équipement (DDE), l’OIN de la plaine du Var, le syndicat mixte des transports des Alpes-Maritimes (Symitam), l’union départementale des offices du tourisme (UDOTSI), la DRIRE ...

La Principauté de Monaco est également partenaire de cette démarche. Au total , plus de 80 acteurs sont impliqués.

Ce Plan s'articule en deux parties:

  • Etat des lieux, soit "audit" sur l’origine des émissions atmosphériques du département au travers de l'élaboration d'un Bilan Carbone à l'échelle du territoire. Celui-ci vient d'être achevé et permet de connaître de façon très ciblée les principales sources d'émissions de Gaz à effet de serre du département.
  • Plan d'actions à promouvoir dans les 5 à 10 prochaines années en matière de transport, d’habitat, d'énergie, d’adaptation au changement climatique et de développement économique durable.

II - Etablissement d’un Bilan Carbone au sein des services et du patrimoine du Département des Alpes-Maritimes.

Le Bilan Carbone a eu pour but d'améliorer le fonctionnement de la collectivité vers une gestion dite « éco-responsable ». Il a permis d’établir un inventaire de toutes les émissions en GES de l’administration territoriale, de l’enseignement (collèges), des transports collectifs à sa charge, voiries, services sociaux et culturels... Il envisage ensuite toutes les solutions pour la promotion des énergies « propres ».

Ce travail a formalisé un plan d'actions à mettre en œuvre afin que la collectivité se montre exemplaire dans ce contexte. Ce bilan en cours, permet une dynamique territoriale pour les enjeux du changement climatique.

III - Plan Climat Départemental :

Le Plan Climat Départemental va intégrer le contexte climatique et énergétique dans l’aménagement du territoire. Ce plan va repérer les sources d’émissions principales de GES à l’échelle du département et va fixer des objectifs pour les réduire. Le Département va s’engager au travers de toutes les politiques sectorielles de la collectivité locale pour proposer un plan d’actions impliquant tous les acteurs du territoire.

En cas de pic d’ozone : affichage des diminutions de vitesse sur toutes les routes départementales et gratuité des transports en commun (TAM) à partir du seuil de niveau 1 renforcé.

IV - Suivi de la qualité de l’Air et du Bruit au Port de Nice

Le Port de Nice ayant été transféré au Département des Alpes Maritimes début 2007, le Département s’est engagé à prendre les dispositions pour mesurer de manière permanente la pollution de l’air et du bruit générées par les activités portuaires.

La station « Qualité de l’air » a fonctionné durant 6 mois (du 1.08.07 au 30.01.08), celle-ci a été remise en service en février 2009. Cette étude est réalisée en interne par la Direction de l’Ecologie et du Développement Durable.
La station bruit est, quant à elle, toujours en fonctionnement (depuis le 1.08.07).

Air - Les polluants recherchés sont :

  • les NOx (NO et NO2) : oxydes d’azote, essentiellement émis par la circulation automobile environnante et le trafic des bateaux..
  • les particules fines (
  • l’ozone, gaz issu de la photochimie des NOx et des COV (Composés Organiques Volatils), non émis directement par le trafic portuaire mais qui est un polluant majeur de la côte azuréenne.

Bruit - La mesure acoustique :

Une station de mesure acoustique est installée sur le Port de Nice, près des analyseurs atmosphériques, elle transmet par informatique les données recueillies.

L’interprétation de ces données s’appuie sur les recueils des activités portuaires et les évaluations du trafic routier ambiant quand elles sont disponibles. Deux autres balises mobiles sont installées: une près du quai Amiral Infernet pour les bateaux cimentiers et une en bout de Quai du Commerce pour les bateaux de croisière et le trafic Corse.

Le but de cette étude est d’établir des corrélations entre le bruit enregistré et le mouvement des bateaux dans le port. Ainsi les émergences liées à ces bateaux peuvent atteindre 8 à 10 Décibels en plus du bruit résiduel lié lui, au trafic urbain.

V - Changement climatique et sauvegarde des forêts :

Le dépérissement de certaines forêts et notamment de sapinières, observé depuis plusieurs années dans le département, a été marqué par une aggravation significative du phénomène depuis l’été 2003.

Ce dépérissement surtout constaté en dessous d’une tranche altitudinale de 1 450 m, est estimé à une superficie de 500 ha de forêt.

Ces phénomènes, aujourd’hui locaux, méritent d’être étudiés d’autant plus que les changements climatiques globaux laissent craindre à l’avenir une extension du phénomène.

Le protocole de suivi proposé présente trois niveaux d’investigation:

  • le suivi de l’évolution constatée des phénomènes de dépérissement,
  • la cartographie des zones à risques,
  • le suivi phytosanitaire des principales espèces forestières du département.