A la découverte de l'arrière-pays

Les touristes commencent à explorer le moyen et le haut pays. Le chevalier de Cessole fait connaître la montagne au public, avec le Club alpin français.

" Sol neuf que n'ont point encore gâté les hôteliers cosmopolites [la montagne] est encore heureuse à qui aime une solitude non déflorée " dit Stéphen Liégeard en 1887 dans La Côte d'Azur.

La montagne connaît alors un certain engouement pour ses vertus de santé, son calme et sa fraîcheur l'été. Refuge de la noblesse locale et de la bourgeoisie, elle reçoit une clientèle au XIXe siècle et des auberges se fixent sur quelques axes importants. Le phénomène reste néanmoins marginal par rapport à celui de la côte.

Amédée Goubert, dans Les Stations sanitaires de la France en 1884 conseille comme station d'été Saint-Martin, La Bollène, Belvédère, Berthemont, réputé pour ses eaux, Saint-Dalmas de Tende, Saint-Vallier, Thorenc, Villeneuve, et à la frontière Pesio et Valdieri. Le Club alpin français, sous les auspices du chevalier Victor de Cessole, multiplie les occasions d'ouvrir la montagne au public entre conférences, banquets et sorties estivales.

Deux stations montagnardes d'été sont même lancées à la fin du XIXe siècle : Thorenc et Peïra-Cava. En 1920, le phénomène concerne 20 à 50 familles par station.

Difficilement rentables, celles-ci voient une opportunité dans développement des sports d'hiver qu'elles encouragent à partir de 1903.