Les débuts du séjour hivernal d'agrément

Le séjour médical se double du plaisir de la villégiature auquel il cède insensiblement le pas au cours du XIXe siècle. Les villégiateurs se promènent sur le front de mer ainsi que dans la campagne environnante.

Le succès de la Riviera se situe dans la production d’images littéraires et graphiques de paysages édéniques qui forgent le mythe de la Côte d’Azur.

Le médecin écossais Tobias Smollett livre en 1765 les premières descriptions enthousiastes de Nice auxquelles répondent les aquarelles de l’album d’Albanis Beaumont.

L’histoire de Lord Henry Brougham, « inventeur de Cannes » va constituer l’archétype du lancement d’une station de la Riviera. De ces images naît un engouement en Angleterre puis dans l’ensemble de l’Europe pour le séjour d’hiver sur la Riviera.

À partir des années 1770, une première colonie britannique fonde à Nice le quartier nouveau appelé New Borough à la Croix de Marbre.

À partir de 1835, dans le sillage de Lord Brougham, un quartier anglais voit le jour à Cannes. Ainsi, à côté des centres anciens et de la société locale, des quartiers d’étrangers se développent avec leur société, leurs loisirs, leur architecture et leur culte.

La promenade sur le front de mer et l’excursion dans la campagne environnante constituent l’essentiel des loisirs des hivernants avant 1860. Des premiers guides de tourisme distillent aux visiteurs leur vision des paysages et des sociétés locales.