Comté de Nice et maison royale de Savoie

Amédée VII et la Provence (1383-1391)

La reine Jeanne déshérite son cousin Charles de Duras au profit de Louis d’Anjou, frère du roi de France, ce qui provoque une guerre civile en Provence. Les notables du comté de Nice rallient Amédée VII, comte de Savoie en 1388.

La reine Jeanne avait pour héritier son cousin Charles de Duras mais son opposition au pape de Rome la contraignit à se rapprocher de la France en offrant sa succession au frère du roi, Louis d’Anjou.

Spolié de l’héritage attendu, Charles de Duras s’empara de Naples et exécuta la reine Jeanne en 1382, signal de la guerre civile. Pour conquérir la Provence et Naples Louis d’Anjou obtint l’appui du comte de Savoie en échange de l’abandon des quelques positions piémontaises dépendant de la Provence.

Le comte de Savoie reçut l’hommage de Coni puis de Saint-Paul en Ubaye en 1385 après un bref conflit avec le marquis de Saluces. Il prit ainsi pied en limite des terres de Provence orientale qui persistaient à refuser l’obédience angevine alors que le reste de la Provence s’y était résolu.

Occupés à Naples et en Hongrie, les Duras ne pouvaient s’investir en Provence. Nommé sénéchal, le seigneur Jean de Grimaldi de Beuil prit l’initiative de négocier en 1388 avec le comte Amédée VII de Savoie qui saisit cette occasion d’une conquête territoriale lui ouvrant un débouché sur la Méditerranée.

Après l’acte d’hommage pour la baronnie de Beuil à Chambéry, Amédée VII gagna Nice et obtint le 28 septembre 1388 le ralliement de la communauté moyennant un accord transitoire de 3 ans transformé en acte d’hommage définitif en novembre 1391 faute de remboursement par les Duras des dépenses militaires engagées.