Les Alpes-Maritimes au XIXe siècle

1852-1860 : vers l’unité italienne et le Second Empire

Le roi de Piémont-Sardaigne Victor-Emmanuel II modernise son royaume et entreprend l’unification de la péninsule italienne avec l’aide de Napoléon III.

Victor-Emmanuel II dernier roi de Sardaigne

Dès son accession au pouvoir en 1849, Victor-Emmanuel II entreprend de moderniser ses États. Grâce à son ministre Cavour, il réduit l’influence de l’Église et adopte une politique économique libérale. Ainsi, il supprime les franchises douanières faisant obstacle au libre-échange. À Nice, le port franc est supprimé. Dans le même temps, Victor-Emmanuel II poursuit l’unification italienne. Pour vaincre l’Autriche et conquérir le Milanais et la Vénétie, il a besoin de l’aide militaire de la France. En 1858, lors de l’entrevue secrète de Plombières, Napoléon III assure Cavour du soutien militaire de la France moyennant la cession de la Savoie et de Nice. Au printemps 1859, la guerre est déclenchée. Les troupes franco-sardes battent les Autrichiens à Magenta et à Solferino et font la conquête du Milanais. Le Niçois Giuseppe Garibaldi s’illustre dans les combats. Les conditions sont réunies pour que Nice devienne française.

Dates-repères

  • 1849-1878 : règne de Victor-Emmanuel II
  • juillet 1858 : accord secret entre la France et le royaume de Sardaigne
  • 4 juin 1859 : bataille de Magenta
  • 24 juin 1859 : bataille de Solferino
  • mai 1860 : expédition de Garibaldi en Sicile puis conquête du Sud et du centre de l’Italie par l’armée sarde.
  • 27 avril 1861 : Victor-Emmanuel II est proclamé roi d’Italie

Louis-Napoléon Bonaparte met fin à la IIe République

En France, après les journées de juin 1848, le « Parti de l’ordre » est devenu majoritaire. Il regroupe tous ceux qui craignent une atteinte à la propriété et à l’ordre social. À l’élection présidentielle de décembre 1848, ce parti soutient Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Ier, qui entend bien pouvoir se représenter en 1852 pour pouvoir exercer un second mandat, mais l’Assemblée refuse.

Avec l’appui des députés les plus conservateurs, Louis-Napoléon Bonaparte organise un coup d’État le 2 décembre 1851 : l’Assemblée est dissoute et l’état de siège proclamé. Cette fois c’est la province qui résiste et notamment la Provence où les insurgés sont écrasés par la répression de l’armée comme à Aups dans le Var. Dans l’arrondissement de Grasse, 23 meneurs républicains sont internés ou déportés en Algérie.

Les 21 et 22 décembre 1851, un plébiscite approuve massivement Louis-Napoléon Bonaparte puis une nouvelle constitution, le 14 janvier 1852, lui confie pour 10 ans la totalité du pouvoir exécutif. Enfin, grâce à un second plébiscite, le Second Empire est proclamé le 2 décembre 1852. Napoléon III est désormais empereur des Français. Le nouveau pouvoir est autoritaire mais il rétablit le suffrage universel, masculin, ce qui permet de consulter directement le peuple à l’occasion de plébiscites.

Dates-repères

  • décembre 1848 : Louis-Napoléon Bonaparte est élu président de la République
  • 2 décembre 1851 : coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte
  • 2 décembre 1852 : proclamation du Second Empire

Carte de l'unification italienne

Portrait du roi Victor-Emmanuel 2. Musée d'art et d'histoire, Palais masséna, Nice

Portrait de Cavour

Portrait de Giuseppe Garibaldi

Proclamation du roi Victor-Emmanuel 2 à ses troupes, 12 juillet 1859

Diplôme de congé militaire d'un conscrit du pays niçois délivré par l'armée sarde

La constitution française de 1852

Appel à voter oui à la nouvelle constitution de Louis-Napoléon Bonaparte, décembre 1851

Annonce de la défaite de l'armée des insurgés varois à Aups, 11 décembre 1851

Condamnation à la déportation en Algérie d'un insurgé en 1852

La proclamation de l'empire, L'Illustration, 4 décembre 1852

L'empereur Napoléon3, Musée d'Art et d'Histoire, Palais Masséna, Nice