Le patrimoine hôtelier

L’essor du tourisme au XIXe siècle a favorisé le développement d’une industrie de l’accueil et des loisirs dont l’hôtellerie a été un élément essentiel.

Nice, hôtel Régina© DR

A partir de 1860, toutes les villes du littoral virent s’édifier des hôtels, de plus en plus luxueux, principalement en bord de mer ou sur des hauteurs offrant des vues imprenables comme la colline de Cimiez. Ce phénomène concerne principalement Menton, Nice et Cannes, mais aussi Beausoleil, Grasse et Antibes. Pour attirer et retenir cette clientèle fortunée, les bâtisseurs et commanditaires de l’époque firent appel aux architectes les plus talentueux du moment.  Ceux-ci s’inspirèrent de références historiques qu’ils adaptèrent aux nouveaux modes de vie en y intégrant des éléments de confort indispensables. A la Belle Époque, la diversité des styles est notable : néo-classique, éclectique, oriental…Avant la première guerre mondiale l’Art nouveau vient inspirer l’architecture des établissements puis, entre les deux guerres, c’est l’Art déco qui s’impose.

La crise des années 30 a provoqué la disparition d’un grand nombre d’hôtels, convertis à d’autres usages, ce qui a entraîné la disparition de décors intérieurs remarquables. Cependant, tous font aujourd'hui partie d’un patrimoine reconnu, certains étant d’ailleurs inscrits à l’inventaire des monuments historiques ou à l’inventaire supplémentaire. On citera pour Nice l’Excelsior Hôtel Regina, le Negresco et l’Alhambra, pour Cannes l’hôtel du Parc et le Carlton, pour Menton le Winter Palace d’Albert Tournaire ainsi que le Riviera Palace d’Abel Glena et d’Alfred-Auguste Marsang. Il faut ajouter le Riviera Palace à Beausoleil, ainsi que l’hôtel Bristol de Tersling à Beaulieu-sur-mer.