Nature, culture et paysages des Alpes-Maritimes

L’acclimatation des végétaux exotiques

Au XIXe siècle, l’essor de l’acclimatation de végétaux exogènes sur le littoral des Alpes-Maritimes et du Var fut rendu possible par des conditions climatiques favorables, similaires à celles de plusieurs régions du monde.

Les grands voyages et les explorations permirent de ramener un grand nombre de végétaux pour les introduire dans les jardins du littoral. Le jardin d’acclimatation créé dans l’enceinte de l’Ecole centrale du département, en 1801, fut le premier jardin botanique des Alpes-Maritimes. Les amateurs constituèrent dans leurs propriétés d’immenses collections de végétaux en procédant par achats et échanges.

Au début du XXe siècle, on évaluait à 6 000 le nombre d’espèces subtropicales cultivées à l’air libre par ces passionnés sur la Côte d’Azur en incluant la Riviera italienne. Cet extraordinaire engouement pour la botanique mais aussi pour l’exotisme était aussi dû à la démocratisation de l’histoire naturelle et à la multiplication des sociétés savantes qui diffusaient les nouvelles connaissances.

Le recours à ces végétaux nouvellement acclimatés pour créer les jardins des villas et des hôtels et pour agrémenter avenues et parcs publics a eu pour conséquence de substituer au paysage agricole du littoral un paysage nouveau, exotique et dépaysant.