Nature, culture et paysages des Alpes-Maritimes

Les céréales

La majeure partie des terres exploitées était consacrée aux céréales. Elles étaient présentes sur les deux tiers des terres soit seules pour moitié, soit en association avec d’autres productions, blé et vigne pour l’autre moitié.

« Ce que les agriculteurs demandent principalement à la terre, ce sont des céréales et pour les obtenir ils défrichent sans cesse ».

Cette organisation de l’exploitation fondée sur l’arboriculture et les cultures intercalaires vivrières avait pour but de produire tout ce qui était nécessaire à la consommation familiale en tirant le maximum de parcelles de terre aux dimensions réduites et en diversifiant les productions pour se prémunir contre les aléas liés aux conditions climatiques et aux maladies. Les céréales constituaient l’élément principal de subsistance. Leur rendement faible qui tenait à des méthodes culturales archaïques ne générait pas d’excédents. On récoltait au mieux 8 quintaux à l’hectare.

La disponibilité restreinte satisfaisait difficilement la consommation paysanne et l’entrée des campagnes dans le circuit commercial à la fin du XIXe siècle condamna toute l’économie de subsistance. La chute a été brutale. Pour le département la superficie en céréales est passée de 27 000 hectares en 1862 à 5 500 hectares en 1929.