Nature, culture et paysages des Alpes-Maritimes

Les plantes à parfum

C’est au XVIIe siècle que s’est développée dans la région grassoise la culture des plantes à parfum en particulier le jasmin avec l’émergence de la parfumerie, un domaine d’activité vers lequel se sont alors orientés les tanneurs.

La nécessité d’un approvisionnement régulier en fleurs fraîches accéléra le développement des cultures de plantes à parfum au milieu du XIXe siècle dans toute la région grassoise.

De nombreux agriculteurs du littoral bénéficiant d’un meilleur réseau d’irrigation, notamment les canaux de la Siagne et du Foulon, consacrèrent des parcelles aux différentes plantes à parfum en fonction de la nature des sols. Après un hiver 1928-1929 parmi les plus rudes qu’ait connus la Côte d’Azur, la crise de 1930 qui toucha directement le marché de luxe international se fit durement ressentir.

Après la deuxième guerre mondiale, la surface occupée atteignit 900 hectares à la période la plus faste. Mais les productions des régions tropicales et la fabrication des parfums synthétiques ont porté un coup sérieux à la culture des plantes à parfum sur la Côte d’Azur. La crise liée à l’augmentation brutale du prix du pétrole en 1974 et la hausse du coût de la main d’œuvre ont accéléré après 1975 le déclin des cultures.