Aspremont

L'habitat fortifié dénommé Aspremont est mentionné à partir du XIe siècle.

La commune s’allonge sur le versant oriental de la basse vallée du Var. Son territoire de 944 ha est dominé à l’est par le mont Chauve (altitude 853 m)et est limité à l’ouest par les vallons du Magnan et du Donaréo qui se jettent dans lamer ou dans le Var. Au-dessus du quartier de La Treille, non loin de la chapelle Notre-Dame des Salettes, a été identifié un site antique nommé Aspremont moyen, dont les constructions étaient protégées par une enceinte ovale. À partir du XIe siècle et jusqu’au début du XVe siècle, le village se situe sur l’éperon qui se détache au sud du Mont Cima, à environ 800 m d’altitude. Il est protégé par un château dont il subsiste encore les ruines. Le nom d’Aspremont, qui viendrait d’asper et mons, c’est-à-dire« montagne rude », apparaît d’abord sous la forme d’Aspermun puis d’Aspermon. En1426, le seigneur Ludovic Marquesan proposa aux habitants de déplacer le village car ils se trouvaient trop éloignés de leurs champs et dépourvus d’eau. Le 25 mai 1426, un acte notarié signé par les 240 chefs de ménage valida le transfert et les travaux commencèrent rapidement sur le nouvel emplacement. Les anciennes maisons furent démolies et les matériaux récupérés. Le nouveau village était achevé en 1438. L’olivier était la principale ressource des habitants et compensait l’aridité d’un terroir trop pentu. Cependant, la communauté d’Aspremont était riche de plusieurs « bandites », qui étaient des droits de pâturage sur des terrains communaux mais aussi privés, concédés à des éleveurs du haut-pays qui venaient y faire pâturer leurs moutons et leurs chèvres en hiver. Il s’agissait notamment de la bandite du mont Chauve, dont la surexploitation a durablement marqué son couvert végétal. Les deux hameaux d’Aspremont, Colomars, au sud-ouest, et Castagniers, au nord-ouest, finirent par rattraper le chef-lieu en population au milieu du XIXe siècle et ils demandèrent leur érection en communes indépendantes, séparation qui devint effective le 2 juin 1874.

Les photographies de Victor de Cessole