Levens

Au cœur des Préalpes niçoises, les 2 985 ha du territoire de Levens sont délimités, à l’est, par la ligne de crête du mont Férion (1 414 m d’altitude), au nord, par la vallée de la Vésubie et son confluent avec le Var.

C’est un espace de transition à l’altitude moyenne, entre les collines niçoises et la moyenne montagne. L’origine du nom de Levens est difficile à préciser.

L’occupation humaine est attestée dans la préhistoire et l’Antiquité par la découverte de plusieurs sites d’enceintes de pierres sèches, et de stèles et d’inscriptions romaines. A la fin du XIe siècle, un habitat fortifié dénommé «  Leven »  est mentionné. 

Son château était situé sur le sommet qui domine le village actuel. Un village le rejoignit à ses pieds. Une première église paroissiale, dédiée à la Vierge, est également mentionnée à la fin du XIe siècle, partiellement conservée sous le nom de Notre-Dame-des-Prés, au quartier de la Madone, à 1 500 mètres du village actuel. Une seconde église paroissiale, à l’emplacement de l’église actuelle, est connue en 1286 comme dédiée à saint Antonin.

L’agglomération de Levens s’est agrandie en plusieurs étapes : à la fin du Moyen Âge, au début de l’époque moderne englobant le château auparavant isolé, à la fin de l’époque moderne et enfin au XIXe siècle. Plusieurs hameaux se sont développés depuis le XVIIIe ou le XIXe siècle : les Traverses, Sainte-Claire, Saint-Antoine-de-Siga et Plan-du-Var. Jusqu’au début du XXe siècle, la population tirait l’essentiel de ses revenus de l’agriculture et de l’élevage.

Ces activités étaient cependant limitées par la rareté de l’eau qui n’arriva en abondance qu’en 1949 grâce à la mise en place de l’usine de pompage de Polonia qui élevait jusqu’au village l’eau prélevée dans le canal de la Vésubie. Au début du XXe siècle, la commune connut un développement touristique provoqué par l’arrivée du tramway, en 1908, ce qui valut à Levens d’être appelée le « Longchamp alpin ».