Route du Baroque

Chapelle Sainte-Croix

Ou des Pénitents blanc. XVIe siècle, remaniée au XVIIIe siècle. La chapelle des Pénitents Blancs a été construite au XVe siècle sur l’emplacement d’une église médiévale dont subsiste l’abside en pierre.

© DR

L’architecture n’est pas à proprement parler baroque. C’est essentiellement par le décor intérieur, dans sa volonté de mettre en scène la ferveur religieuse, que se développent les caractères propres au style du XVIIIe siècle.

Une nef unique, voûtée d’un berceau surbaissé, rythmé de doubleaux, confère à l’ensemble une atmosphère intime.
La dynamique architecturale est essentiellement longitudinale.
Au revers de la façade, une tribune accueillait des musiciens.

Une fresque présentant un motif de balustrade rythmée par des pots à fleurs marque la séparation entre les deux niveaux de l’élévation, entre le profane et le sacré.

La tribune des musiciens corrobore cette notion, annonçant que l’office sera bercé d’une musique céleste. La perspective est close par un maître-autel dont la composition est dynamique (saillies des colonnes et de l’entablement, polychromie des matériaux, etc).

C’est donc le système décoratif qui insuffle l’esprit baroque. Ce point est d’autant plus primordial, que, tout entier, le décor est régi par le trompe-l’œil. Aucun stuc, aucun élément architectural en pierre ou en marbre, tout est illusion. C’est la maîtrise parfaite de la technique du trompe-l’œil qui génère la sensation spatiale.