Bien dans sa tête

Le XXIe siècle sera l’accomplissement de l’adulte sénior qui se veut être acteur de sa vie. Les progrès de la médecine ont permis de rajouter des années à la vie, mais comment donner de la qualité de vie à ces années ?

 

Tous les signes d’alerte se retrouvent aux différentes étapes de la vie. L’enfance, l’adolescence, l’âge adulte, l’âge avancé...

On considère que le bébé, l’enfant, l’adolescent, l’adulte, la personne âgée ne sont qu’une seule et même personne.

Ces signes d’alerte, non perçus ou mal perçus, ont des conséquences graves pour la santé psychique et physique de l’adulte senior.

S'il vous arrive de dire :

  • Je suis trop vieux.
  • Je ne sers plus à rien... je ne suis plus bon à rien.
  • Je n’entends plus rien.
  • Je ne sors plus.
  • Les journées sont longues.
  • Je me réveille tôt.
  • Personne ne vient me voir.
  • Je ne peux plus lire.
  • Je n’entends pas.
  • J’ai le cafard...
  • Je ne peux plus rien faire.
  • J’ai fait tous les examens: on ne m’a rien trouvé.
  • J’oublie tout... je perds le fil.
  • Allez-vous-en! Laissez-moi tranquille!
  • Ce n’est plus de mon temps, de mon âge.
  • Je ne trouve plus mes affaires (mes clefs).
  • On rentre chez moi, on me vole.

Toute plainte est à entendre.

Si vous donnez l'image de :

  • Repli sur soi – prostration
  • Désintérêt – fatalisme
  • Régression
  • Fatigue (asthénie)
  • Ennui – désarroi
  • Agressivité
  • Inquiétude
  • Angoisse – peur – insécurité
  • Souffrance – isolement

Le mal-être est souvent masqué, il faut savoir le déceler.

Alors, ceux qui sont autour de vous peuvent penser :

  • C’est normal... c’est l’âge.
  • De toute façon, il (elle) est âgé(e).
  • Ne faites pas attention, il (elle) perd la tête.
  • Il (elle) se plaint toujours.

Ne pas minimiser ni banaliser les plaintes.

Mais vieillir, c'est continuer à vivre

  • J’ai des activités adaptées à mon âge, et je suis resté(e) jeune d’esprit.
  • Maintenant je prends la vie comme elle vient, je deviens philosophe.
  • Je n’hésite pas à faire appel aux autres et les autres peuvent faire appel à moi.
  • Je prends des initiatives.
  • Je continue à gérer mon capital santé.
  • J’assume mes difficultés pour continuer à vivre.
  • Je reste dynamique et j’ai des projets.
  • Je revendique le droit de choisir.
  • Je participe à la vie de l’établissement qui m’accueille.
  • Un vieillissement réussi, c’est éprouver une envie de vivre et, malgré ses difficultés, c’est continuer à garder sa place au sein de la société.

Des idées fausses à combattre aux idées neuves à promouvoir

  • On dit que la vieillesse n’est pas une maladie.
  • Je perds mes aptitudes physiques, mes facultés mentales.
  • Je suis triste.
  • Je me replie sur moi-même.
  • Je suis pessimiste.
  • Je suis trop malade.
  • Je ne surmonte pas ma peine.
  • Je me laisse aller.
  • Je ne suis plus capable de rester chez moi.
  • Je dois aller en maison de retraite.

Dimension psychiatrique

Tout trouble de la mémoire ou du comportement nécessite une évaluation globale auprès de son médecin traitant qui pourra éventuellement orienter vers une consultation spécialisée pour une prise en charge plus adaptée. Certains services proposent une écoute psychologique et la participation à des groupes de soutien pour les familles et tous les aidants (centres sociaux, hospitaliers, associatifs, centres médico-psychologiques...).

Conseils et perspectives

Oui à une société pour tous les âges !

Pour cela, il est souhaitable de favoriser les relations inter-générations dans un esprit de solidarité. Préserver l’autonomie de chaque génération permet à chacun de rester responsable quel que soit son âge. «Regarder le passé sans être passéiste, mais pour se rappeler nos racines. »