L'exposition
Quartier en croissance depuis la fin du XIXe siècle situé à l’est de Nice, Saint-Roch voit sa population augmenter à l’ombre des magasins et entrepôts. De nouveaux besoins font surgir écoles ou stades. Deux grands ensembles composent un marqueur forgeant durablement l’image du quartier : les bâtiments militaires (caserne Auvare), à la fin des années 1880, et la gare dans le premier tiers du XXe siècle.
C’est précisément la gare qui rend le quartier très fragile. C’est une cible identifiée pour une attaque aérienne dès les années 1930. Et la menace devient réalité quand, pour neutraliser les voies de communication de villes du sud-est de la France, des bombardiers américains lâchent leurs bombes le 26 mai 1944 au matin. Il y a 80 ans. Le bilan est effroyable : 328 morts, 499 blessés. 438 immeubles sont détruits ou atteints. Une solidarité admirable atténue un peu la détresse des quelque 5 600 sinistrés. Beaucoup trouvent refuge dans la Tinée ou dans la Vésubie.
À Nice, les obsèques des victimes sont orchestrées par le pouvoir pétainiste, en présence des autorités allemandes. Il s’agit de mettre en scène la barbarie alléguée des alliés. La Milice est à la manœuvre.
Face au champ de ruine, la reconstruction s’organise. Environ 40 000 m3 de gravats sont déblayés. Outre la construction de nouveaux immeubles, de nouvelles rues sont tracées.
En 1946, le mémorial du bombardement du 26 mai 1944 est inauguré par les autorités gouvernementale (le préfet Paul Escande), départementale (le président du conseil général Virgile Barel) et communale (le maire Jacques Cotta).
Ses meurtrissures pansées, le quartier de Saint-Roch n’oublie pas que ses habitants ont payé un lourd tribut à la libération.
Informations pratiques
Entrée libre et gratuite
Du lundi au vendredi de 9h à 17h
50 boulevard Saint-Roch 06300 Nice
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