Délimité à l’ouest par le cours du Var, Saint-Léger fait partie de la vallée de la Roudoule. Cette dernière en commande l’accès par la route qui se termine en cul-de-sac après avoir emprunté un pont vertigineux et franchi un col. Véritable havre de paix, la petite commune, de seulement 461 ha, est très isolée malgré cette desserte. Un habitat fortifié dénommé Saint-Léger est mentionné dans la première moitié du XIIIe siècle. Il tire son nom du saint éponyme, évêque d’Autun au VIIe siècle, décapité après avoir eu la langue arrachée et les yeux crevés. Le château était accompagné d’un village et d’une église, mentionnée en 1351 et 1388, et faisait partie des terres des seigneurs de Daluis et de la Commanderie hospitalière de La Croix. Le village dépeuplé, peut-être à la suite des grandes épidémies, a ensuite été reconstruit durant l’époque moderne de même que l’église, qui est maintenant dédiée à saint Jacques. Cédé au royaume de Piémont-Sardaigne en 1760, le village fait alors partie des terres des Villeneuve qui le cédèrent aux Acchiardi en 1783. La Première Guerre mondiale accélère l’exode rural, entamé depuis le dernier quart du XIXe siècle. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le village s’illustra grâce à l’initiative de Zoé David, secrétaire de mairie, en recueillant de nombreux juifs jusqu’à la Libération. La médaille des Justes a été accordée à cette dernière en 1989. Depuis les années 1980, la commune semble avoir échappé à une désertification inexorable grâce à l’afflux de nouveaux habitants venus chercher, dans ces terres lumineuses et tranquilles, un refuge loin de l’effervescence du littoral et des grandes villes.
Lorsque la carte est sélectionnée au clavier, vous pouvez utiliser les touches + et − du clavier pour effectuer un zoom avant ou arrière, ainsi que les touches haut, bas, droite et gauche du clavier pour déplacer la carte.
Saint-Léger