Deux siècles de presse dans les Alpes-Maritimes

Censure et presse pendant la guerre

En période de guerre, les opinions publiques sont manipulées par les autorités. Pour les empêcher de peser sur le déroulement des opérations, elles sont soumises à la propagande et à la censure.

Ainsi, pendant la Première Guerre mondiale, la guerre idéologique est une des armes utilisées par les pays en conflit.

En France, la censure est particulièrement rigoureuse. Exercée par les militaires elle consiste à éliminer dans l’information tout ce qui pourrait porter « atteinte au moral de la population. La presse sort profondément discréditée de la guerre qui a eu aussi pour conséquence la disparition de nombreux titres en raison des difficultés économiques.

Au début de la Deuxième Guerre mondiale, l’information est à nouveau détournée ; la censure est rétablie ; la propagande est généralisée pour devenir une véritable guerre psychologique.

Dans les Alpes-Maritimes, la défaite entraîne une restriction croissante du papier et l’augmentation du prix de vente des journaux. Les deux quotidiens L’Éclaireur de Nice et du Sud-Est et Le Petit Niçois s’alignent sur le régime de Vichy. Une presse collaborationniste apparaît, en particulier L’Alerte de Léon Bailby.

Parallèlement à la presse « officielle », une presse clandestine est diffusée par les mouvements de Résistance dès 1940 comme Combat et Le Cri des Travailleurs.

Communiqués officiels dans le journal de Nice, 1915

Article censuré sur la politique italienne dans l’Éclaireur de Nice, 1915

L'Alerte, 1940

Article censuré de l'Opinion du Sud-Est, 1940

Article de l’Éclaireur du soir sur le débarquement en Normandie, 1944

Numéro clandestin du Cri des travailleurs, 1942