Le séjour thérapeutique

Durant le XIXe siècle, la Riviera devient un lieu de villégiature en raison de son climat clément : on y vient hiverner afin de se soigner.

Sous l'influence de l'école néo-hippocratique, en vogue en Angleterre mais aussi à Montpellier au XVIIIe siècle avant de se répandre dans toute l'Europe au siècle suivant, l'influence du climat et des bains sur la santé focalise l'attention des praticiens.

La géographie des microclimats se combinant avec celle des stations thermales et des bains de mer constitue entre 1750 et 1900 l'essentiel de la pharmacopée face à la tuberculose, aux affections pulmonaires, et jusqu'à la mélancolie, le mal du siècle romantique.

Se dessine alors un circuit international des Health stations (lieux de santé) lancé par les Anglais. Depuis les rivages de la Manche, le séjour des invalides gagne progressivement les côtes du Midi jusqu'à Cannes, Nice et Menton.

Au cours du XIXe siècle, La Riviera est définitivement consacrée comme la terre et le climat des hivernants. Les souverains, l'aristocratie puis la grande bourgeoisie internationales des années 1815 à 1914 prennent l'habitude de fuir leur pays d'origine pour s'y établir afin de recouvrer la santé ou de la fortifier.

Un tourisme médical s'épanouit alors entre Cannes et Menton : les guides médicaux vantent les mérites de chaque station, les établissements de bains fleurissent sur les rivages, dans les premiers grands hôtels, ou à proximité. À Nice, les établissements de bains à la lame se multiplient au quartier du Lazaret, tandis que des cabines de bains s'ébranlent sur les galets de la promenade des Anglais.