Pleins et déliés : histoire de l'écriture

L'écriture caroline

Afin de faciliter la communication dans son vaste empire, Charlemagne comprend très vite l’importance du latin et de l’écrit et s’emploi à la réformer et l’uniformiser. Dans les scriptorium (ateliers de copie des monastères) comme à Tours, Corbie, Saint-Gall ou Aix-la-Chapelle, naît une nouvelle écriture dite caroline vers 790.

La minuscule caroline est l’aboutissement de l’évolution de l’écriture cursive entamée avec la semi-onciale latine. La caroline est arrondie, bien proportionnée, nette. Les capitales sont employées pour les débuts de phrase et les initiales. Les liaisons se font de tête en pied, à l’inverse d’aujourd’hui de pied en tête. Plus dense, elle permettait une grande économie de parchemin. Ses formes rondes ne sont pas sans rappeler celles que l’on retrouve dans l’art roman.

Il faut distinguer l’écriture livresque très appliquée (appelée libraria) de l’écriture courante rapide, appelée cursive, c’est-à-dire celle des actes et des lettres.

Modèle de lettres carolines :

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Parchemin écrit en lettres carolines :

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