1792 La france envahit le comté de Nice

1789-1792 : l’émigration française dans le comté

  • Les premiers émigrés (nobles et prêtres provençaux) arrivent dès l’été 1789. En septembre 1792, leur nombre est estimé à 2 000 (dont 400 prêtres réfractaires).

Avril 1792 : la France entre en guerre


  • Le 20 avril, la guerre est déclarée entre la France et l’Autriche (puis la Prusse) ; le 28 juin, le roi de Piémont-Sardaigne s’allie à l’Autriche.
  • Dès le mois d’avril, une division française (7 000 hommes) s’était installée à Antibes sous les ordres du général d’Anselme. Parallèlement, les effectifs sardes étaient augmentés à Nice (10 000 h).

Septembre 1792

  • Au début du mois, les troupes françaises s’installent à Saint-Laurent.
    Parmi les officiers sous les ordres du général d’Anselme, se trouve Masséna. Celui-ci est un niçois. Né à Nice en 1758 d’une famille originaire de Levens, il quitte ses parents à 17 ans et consacrera sa vie au service de la France. Entré dans le régiment Royal-Italien à Toulon, il quitte l’armée, ne pouvant devenir officier (puisqu’il est roturier) et se retire à Antibes où il ouvre un commerce d’huile d’olive et de fruits secs. Il s’engage à nouveau en 1789, devient capitaine-instructeur de la garde nationale d’Antibes et, en 1792, chef d’un bataillon de volontaires du Var.
  • 20 septembre : victoire de Valmy
  • 22 septembre : proclamation de la république.
  • 27 septembre : une flotte française croise devant Nice, obligeant les autorités à libérer le consul de France, gardé à vue dans sa demeure.
  • 28 septembre : les troupes sardes évacuent brusquement Nice (où l’on vient d’apprendre la nouvelle de l’entrée des Français à Chambéry, le 22) et se replient sur Saorge et le massif de l’Authion. Aux troupes en retraite se mêlent nobles, fonctionnaires et émigrés.
  • 29 septembre : 16 heures. Les troupes françaises (qui stationnaient à Saint-Laurent) pénètrent dans Nice. L’évêque Valperga, inquiet du pillage qui commence dans la ville après le départ des autorités niçoises et des troupes sardes, va au-devant des Français pour demander à d’Anselme d’occuper Nice d’urgence et d’y rétablir l’ordre. Mais il reçoit le soir même l’ordre de quitter la ville ; lors de son départ, il manque d’être assassiné par des soldats marseillais.
  • L’armée française d’invasion installe le premier pont sur le Var. C’est une simple passerelle de bois sans cesse endommagée par les crues du fleuve, mais qui sera le seul lien entre Nice et la France jusqu’en 1864.