Pleins et déliés : histoire de l'écriture
Les écritures modernes
La découverte de l’imprimerie a pour effet de fixer l’écriture. L’écriture acquiert de la rigueur et entre dans l’art de l’éducation.
Le 26 février 1633, le Parlement, à la demande des maîtres écrivains de la ville de Paris qui s’inquiètent de la difficulté de lecture des lettres, impose « à tous les dicts maistres jurez escrivains et aultres qui font profession d’enseigner » de suivre les modèles d’écriture française et d’écriture italienne qui sont alors déposés au greffe de la cour.
La cancellaresca, dérivée de l’humanistique, est adoptée dans les cours européennes.
Jusqu’au XVIIIe siècle, sous l’impulsion de grands calligraphes comme Barbedor au XVIe ou Paillasson au XVIIIe siècle, l’écriture est large, grande, droite. L’art du plein et du délié connaît son apogée avec l’utilisation de la plume d’oie.
L’écriture du XVIIe siècle est toute faite d’harmonie, elle est aérée et sage. Au XVIIIe siècle, l’écriture est plus petite et pleine de raffinement.
Mais si on apprend aux écoliers à écrire selon des règles bien précises, l’écriture manuscrite va se distinguer dans les correspondances personnelles. La signature qui obtient force d’identification en 1554 avec l’Ordonnance de Fontainebleau, en est l’illustration la plus parlante.
Indulgence du pape, formulaire imprimé sur parchemin :
Exemple d'écriture cursive du XVIe siècle :
Page d'exercice d'écriture :
Exemple d'écriture soignée du XVIIIe siècle, investiture du territoire de Villeneuve-d'Entraunes :
Exemple d'écriture cursive du XVIIIe siècle, recette d'encre noire :
Lettre du fils de Monsieur d'Escragnolles âgé d'environ 9 ans, adressée à son père :
Modèle d'écriture calligraphique, établi par Paillasson :