Originaire du continent américain, en particulier du Mexique, le Figuier de Barbarie a été introduit en Europe via l’Espagne vers 1500.

Il s’agit d’une plante buissonnante, vivace, de la famille des oponces (cactus à raquettes), pouvant atteindre 3 à 5 mètres de hauteur. Ses tiges en raquettes obovales et épaisses, appelées cladodes, sont couvertes de petites épines. Ses fleurs de couleur jaune franc apparaissent de mai à juillet. Ses feuilles situées sur les raquettes mesurent environ 3 mm. Ses fruits sont charnus et piriformes, jaunâtre virant sur le rouge soutenu, couverts de courtes épines. Ils sont comestibles et appelés figues de Barbarie. Ils se forment entre juillet et décembre.

Habitat

Le Figuier de Barbarie apprécie les zones ouvertes et sèches, très ensoleillées. On le trouve également sur des côtes rocheuses et des falaises, des affleurements rocheux comme ici dans le parc naturel de Vaugrenier, et les milieux anthropiques. Il présente une très bonne résistance à la sécheresse.

Reproduction / propagation

Le Figuier de Barbarie est considéré comme une espèce invasive qui se propage très rapidement. Il se reproduit soit par bouturage, à partir de raquettes tombées à terre qui vont s’enraciner, créant ainsi de nouveaux figuiers, soit par la dissémination des graines qui s'effectue par endozoochorie (dissémination des graines via le tube digestif des animaux).

Impacts écologiques

Du fait de son caractère invasif, le Figuier de Barbarie entre en compétition avec la flore indigène des habitats littoraux qui hébergent de nombreuses espèces rares. Il contribue à la perte de biodiversité, et à l’altération du fonctionnement des écosystèmes.

Actions menées par le Département

Afin de lutter contre la prolifération du Figuier de Barbarie, de préserver la flore endémique, les habitats patrimoniaux, et de maintenir le bon fonctionnement des écosystèmes locaux, le Département des Alpes Maritimes a mis en œuvre une vaste opération d’arrachage et d’évacuation du Figuier de Barbarie sur 2 sites particulièrement impactés dans le Parc Naturel Départemental de Vaugrenier.
Cette opération d’envergure a été cofinancée par le Département des Alpes Maritimes et l’Agence de l’Eau dans le cadre du Fonds Vert.