Pour répondre aux inquiétudes légitimes de nombreux parents d’élèves et enseignants, le Département, en charge des collèges des Alpes-Maritimes, met en œuvre un plan spécifique pour renforcer la sécurité des élèves et des personnels dans et aux abords des collèges.
La sécurisation des collèges est depuis longtemps une priorité du Département des Alpes-Maritimes, symbolisée par le développement de la vidéoprotection – 737 caméras équipent aujourd’hui les 72 collèges du département et l'école Freinet à Vence- ou encore la mise en place de 15 équipes de médiation scolaire, qui sécurisent les abords de 40 collèges.
Il est apparu cependant indispensable de renforcer ce dispositif, par l’installation de nouveaux équipements et la mobilisation de moyens humains supplémentaires.
Un plan qui rehausse le niveau de sécurité dans l’enceinte des collèges
Le contrôle d’accès des collèges publics
- Avec l’accord de leur conseil d’administration, 14 établissements sont aujourd’hui équipés de dispositifs de contrôle d’accès de type tourniquets. Ces modalités mises en œuvre à titre expérimental peuvent être étendues aux collèges qui le souhaitent : pour la rentrée 2019/2020, la Cité Mixte du Parc Impérial a été équipée durant l'été, à sa demande, de 10 tourniquets.
- Renforcement du contrôle des entrées annexes des établissements (logements, fournisseurs, parkings), par la généralisation de caméras de vidéoprotection et de visiophones, ainsi que par la réalisation, lorsque cela est pertinent et possible, d’un sas d’accès des véhicules.
- Poursuite jusqu'en 2020 du programme engagé par le Département dès 2016, de renforcement des clôtures sur l’ensemble des collèges.
Les dispositifs d’alarme et d’alerte
Conformément à la circulaire ministérielle du 29 juillet 2016, mise en place d'une alarme « attentat » différenciée de celle du Système de Sécurité Incendie.
En lien avec les forces de sécurité, équipement dans les établissements d’un bouton « d’alerte attentat » permettant de prévenir immédiatement les services de police et de gendarmerie, via un message préenregistré.
Par ailleurs, un accompagnement des enseignants et des élèves est prévu dans l’organisation d’exercices en cas d’alerte.
L’organisation et la mise en oeuvre des exercices de gestion de crise relève de la responsabilité de l’Éducation nationale. L'aide de psychologues du Département, ainsi que celle d’un agent technique de sécurité, peut-être apportée lors de ces exercices.
Nomination, au sein du Conseil départemental, d'un référent sécurité collèges pour assurer le suivi de ces mesures et offrir à tous les acteurs un interlocuteur unique, bien identifié.
Un plan qui renforce aussi la sécurité aux abords des établissements
La sécurité des abords immédiats des collèges ne relève pas des compétences du Département, mais essentiellement de celles de l’État.
Le Président du Département a saisi le ministre de l’Intérieur afin qu’il prenne toutes les mesures nécessaires à la sécurisation des abords des établissements, en mobilisant notamment des effectifs de la réserve de la gendarmerie et de la police nationale.
Il a également interpelé l’Inspection d’Académie pour que les horaires d’ouverture des collèges soient adaptés à une totale fluidité de l’arrivée des élèves pour éviter tout phénomène d’attroupement devant les établissements à l’ouverture.
Le Département intervient en complément à travers plusieurs leviers :
La médiation scolaire
17 équipes de médiation scolaire, sont mises en place par 2 associations (La Semeuse et P@JE), sécurisant les abords de 93 collèges du département (73 publics + l'Ecole Freinet à Vence et 19 collèges privés), pour un coût annuel de 2,2 M€.
Les médiateurs interviennent pour sécuriser les abords, entamer le dialogue avec les collégiens, apaiser les tensions par une présence rassurante d’adultes repérables et visibles, alerter et prévenir les conflits.
Le bilan des 2 associations est très positif (Comité de pilotage du 14/02/2018), la médiation mise en place sur l'ensemble du département fait remonter des améliorations aux abords des établissements.
La vidéoprotection sur voie publique
737 caméras équipent les 72 collèges du département et l'école Freinet à Vence. 57 collèges et 2 gymnase sont équipés de caméras à périmètre « voie publique » dont 25 reliés vers un Centre de supervision municipal de vidéo-protection, et 16 collèges et 2 gymnases à l’étude.
Le dispositif déjà existant de la vidéoprotection sur voie publique sera étendu et le raccordement aux centres de supervision sera assuré quand cela est possible.
L’accompagnement des chefs d’établissements, des équipes éducatives et des élèves
Accompagnement des chefs d’établissement, des équipes éducatives et des élèves à l’apprentissage des comportements adaptés à cette menace tant externe que possiblement interne, à travers :
- Le renforcement des actions de prévention et de détection de la radicalisation déjà engagées en 2016 par le Département, via l’ADRET (à ce jour 1 300 personnels de services sociaux et médico-sociaux ont été formés) par la tenue, sur demande des établissements, de séminaires ou de séances d’information sur ce sujet.
- La formation aux gestes de sécurité civile et de premiers secours.
Chiffres clés
207 caméras de surveillance supplémentaires ont été installées entre septembre 2016 et septembre 2018.
Un budget global de 12 M€ 2016-2020.
Concernant les collèges privés, enveloppe de l’aide départementale au titre de la Loi Falloux portée à 1,1 M€ en 2017 (au lieu de 800 000 € en 2016) pour permettre aux établissements qui le souhaitent d’investir notamment dans la sécurité. 8 collèges privés ont répondu favorablement à la proposition du Département et ont été équipés d'alarmes différenciées et de boutons d'alerte.